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 Vie et mort d'un bushi

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Padaw
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MessageSujet: Vie et mort d'un bushi   Vie et mort d'un bushi EmptyDim 16 Mar - 13:26

Mon nom importe peu. Je ne suis qu'un simple samouraï comme il en existe tant dans l'Empire. je me contente de faire mon devoir, comme il sied à tout bon samouraï.

Je me souviens de mon gempukku.
A l'époque j'avais 19 années.
Tard diront certains pour passer son gempukku.

Ma famille était tombée en disgrâce parce que mon père avait couvert de honte sa famille par sa lacheté. Takeso-sama avait fini par lever l'opprobe et me permettre de devenir bushi au sein du clan.

Mais j'étais déjà agé. Il me faudrait travailler dur pour devenir un samouraï correct. A cette époque les choses étaient simples. Je ne savais rien. Pour moi, il importait que ma famille, à travers mes actes, soit reconnue. Oublié le passé. Je me devais donc d'être obéissant et appliqué dans mes études. Les conseils avisés de Takeso-sama m'aidèrent. Malheureusement il était agé. Sa mort laissa la place au nouveau Daimyo Seigikami, Harada-sama. Son expérience et son humanité, du moins est-ce ce dont je me souviens de lui, me manquent.

En commençant mes études, j'étais avec deux autres samouraï : Benkei-san et Hima-san. Le premier, bushi comme moi, la deuxième, fusui. Dès le départ nous fûmes soudés. A l'époque nous étions jeunes et inexpérimentés.

Je me rappelle de notre première mission ensemble. Quasiment un fiasco. De simples ronins qui occupaient la forêt : il fallait débarrasser le clan de cette vermine.

Hima-san s'était trop engagée et s'était retrouvée isolée. Benkei-san et moi-même étions nous même engagés et dans l'impossibilité de l'aider tandis qu'elle prenait blessure sur blessure. La mort avait failli l'emporter mais Benkei-san, ou moi je ne sais plus, réussîmes à nous débarrasser de notre adversaire et nous pûmes aider Hima-san. Notre première leçon avait été apprise durement mais nous ne fîmes plus jamais l'erreur de laisser une fusui devant lorsque nous retravaillames ensemble.

Je sortais rarement du Kyuden. Ma vie tournait à ce moment surtout autour de l'apprentissage, que ce soit par les katas d'esquive et de ken, ou bien par l'entraînement au bokken. Cette période dura six ans.
Six ans d'apprentissage pendant lesquels la vie resta simple.

On dit toujours que la vie d'un samouraï est simple.
Après tout, le premier devoir du samouraï est de mourir avec honneur. Il suffit donc de maîtriser suffisamment le bushido pour pouvoir s'offrir une belle mort et de se trouver dans une situation honnorable comme défendre la vie d'un supérieur ou la réputation de son clan.

A l'âge de 25 ans, ma première mission en dehors des Terres Seigikami m'amena à Kyuden Kitsune et à Kyuden Nezumi. Découvrir l'Empire, les autres clans. Une chose excitante !! Comprendre les rouages, les relations au sein de l'Empire : une chose essentielle lorsque l'on fait partie du clan de la Justice.

Etre Juste. Qu'est-ce que cela signifie ??? Obéir à son Daimyo, obéir au Shogun ? Oeuvrer pour le bien de son clan, pour le bien de l'Empire ? Pour être Juste, faut-il appartenir à un clan et risquer ainsi de voir son jugement devenir subjectif en fonction des alliances et del'amitié que l'on aura pour certains aux dépends d'autres que l'on ne connaîtra pas ou qui auront mauvaises réputations ?

Cruelle désillusion...La vie du samouraï est simple lorsqu'il reste chez lui, dans son Kyuden, lorsqu'il n'a pas à se méler des affairs des autres. Le yoriki est ainsi seul dans son jugement, devant traverser la toile du mensonge, parfois nouée par les plus grands de l'Empire, sans être influencé par les samouraï qui lui sont supérieurs. Mais tous, au sein du clan Seigikami, nous sommes concernés par la Justice. Notre sang est celui de la Justice, tel qu'il fut fondé par Nihon-dono il y a 400 ans.

Il est des héritages auxquels on ne peut se soustraire...

Nous nous sentons tous garant de cette Justice : notre vie est ainsi vouée

- à notre clan, à notre Daimyo à qui nous devons une obéissance absolue.
- à la Justice, à l'Histoire de l'Empire, à l'Empire.
- au Bushido, à notre serment de samouraï

Qui doit prévaloir :

- le Daimyo ? Il représente la volonté divine, car il est le messager des Kamis. Il est notre guide : celui qui sait ce qui est bon pour notre clan.
- l'Empire ? Il représente l'idéal de la Justice, ce pourquoi nous nous battons. Si l'Empire s'écroule, notre clan s'écroule. Notre Justice, LA Justice, se doit d'être impartiale. Notre clan n'est qu'un parmi tant d'autres.
-le Bushido, gardien ancestral et immuable de l'Honneur, celui qui régit notre vie, nos décisions et nos actes. Par lui, nous vivons avec honneur. Par lui, nous mourrons avec honneur.
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Padaw
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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un bushi   Vie et mort d'un bushi EmptySam 22 Mar - 13:48

Cette première mission, à l'extérieur des Terres Seigikami, m'amena donc d'abord au kyuden Kitsune puis au kyuden Nezumi. J'étais avec Takehiko-sama et Hima-san. Harada-sama venait d'être nommé au poste de Daimyo et un Tournoi avait été organisé pour l'occasion.
Notre mission était double : avertir les clans et aller chercher un prix pour le vainqueur du tournoi.

Le kyuden Kitsune était très différent du kyuden Seigikami. Le trait extérieur le plus visible était que le peuple Kitsune semblait dans une grande pauvreté, ce qui nuisait à la réputation du clan. Pourtant, malgré cet aspect négatif, je rencontrai à plusieurs reprises les membres du clan Kitsune et appréciai rapidement ceux que je rencontrai dont Naname-san, Eo-sama, Kanna-sama et Hiroshi-san.

Le clan Kitsune, averti de l'organisation du tournoi, nous poursuivîmes notre route vers Kyuden Nezumi, en passant par une porte sous la montagne. C'est au cours de ce voyage que je rencontrai pour la première fois des bakémonos. Grands, effrayants par certains aspects, ils ne sont pas comme nous. Leur seule raison dans leur vie semble être de chercher à détruire toute vie. Sans honneurs, il ne sont en réalité même pas humains, il reste qu'ils sont des guerriers redoutables d'autant plus qu'ils voyagent souvent en groupe, ce qui compense d'un manque sérieux d'intelligence et de concertation lorsqu'ils rencontrent des samouraï.

Ma maîtrise du ken s'affinait. Il m'arrivait d'avoir encore quelques difficultés contre des ronins plus adroits que ce à quoi on pouvait s'attendre, mais je rencontrai là une nouvelle classe d'adversaire. Bien plus résistants, plus rapides, plus adroits, ils restent des êtres de chair, mortels comme nous. Je tuai mon premier bakémono au cours de ce voyage.

Nous empruntâmes un réseau de galeries obscures. C'est un labyrinthe assez sombre, et il est fortement déconseillé de vouloir en explorer tous les recoins. J'y découvris aussi la contamination. Tellement de mots me viennent à l'esprit : corruption, souillure. Un mal étrange qui s'insinue en vous et qui corrompt votre âme. Qu'importe la droiture du samouraï, tôt ou tard il y cèdera. Je n'ose imaginer ce que cela serait de perdre son âme. Si jamais cela devait m'arriver, j'espère avoir assez de force pour m'ôter la vie avant d'être corrompu.

A cette époque, je n'y pensais pas trop. Pourtant, c'est à ce moment que je découvris une partie du monde et surtout ses horreurs et ses dangers. Le clan Seigikami possède aussi ses horreurs : les marais Orochi où une armée entière fut réduite à néant et nous ne savons même pas comment ils sont morts. Voilà un épisode mystérieux de notre histoire qui est presque tabou chez nous. Mais je voyais là surtout pour la première fois un danger bien réel, que j'avais vu de mes yeux et qui était une réelle menace pour l'Empire.

De retour dans mon clan, le Tournoi eut lieu et Tsuna-san, maintenant devenu shuno, gagna au plus grand bonheur de notre clan qui montrait ainsi ses nouvelles capacités militaires.


Après le Tournoi, la vie retrouva son cours dans le clan. J'appréciais toujours me retrouver avec Benkei-san et Hima-san. Nous progressions rapidement tous les trois et nous nous retrouvions régulièrement sous la houlette de Takehiko-sama qui était un shuno droit et intègre.
Des rumeurs commencèrent à poindre leur nez concernant un mystérieux ronin, Inishin, que l'on avait pu voir dans le Tournoi. Je n'y avais pas prêté attention, mais plusieurs samouraï du clan, l'avaient fait. On sussurait qu'il pouvait être la réincarnation de l'Empereur Phénix. Un contre pouvoir naissait dans l'Empire, ce que n'appréciait pas le shogun, Fujiwara-sama, du clan des Yatagaratsu. Des rumeurs concernant plusieurs assassinats, qui semblaient être reliés au Shogun, vinrent aux oreilles du clan qui décida d'une enquête.

C'est à ce moment que mes cauchemards commencèrent.

Plusieurs mois avant que le premier sang ne fut versé, avant même que l'enquête ait abouti et la décision de Harada-sama de se ranger aux Yatagaratsu ne soit enterrinée, je fus rongé par l'inquiétude grandissante.

Pour moi, tout s'assemblait lentement mais inexorablement.

Le shogun réfuterait ce pouvoir grandissant, les alliances joueraient, les clans se déchireraient puis la Guerre commencerait. Et à l'écart de cela, le clan Kuma. Seul protecteur de l'Empire face aux hordes de la terre des Ombres, dont j'avais eu un avant goût quelques mois plus tôt. L'Empire désunit, viderait ses défenses pour une Guerre Intérieure, à l'intérieur des Terres de l'Empire...

Les frontières vidées de ses défenses

Les conclusions de l'Enquête, faite par deux équipes indépendantes de Seigikami, tirèrent leur conclusion. Le shogun avait commandité le meurtre de Saru Moko et une tentative de meurtre sur Inishin. Il s'arrogea le titre de shogun après l'assassinat de l'Empereur Phénix, au cours du Tournoi de l'Aurore par un Kitsune du nom de Hasegawa. Nous soupçonnions cependant que ce n'était pas le Kitsune qui assassina l'Empereur mais un assassin du nom de Satsujin, le même qui avait essayé de tuer Inishin et qui avait tué le daimyo Saru. Mais nous n'avions pas l'ombre d'une preuve.


Le clan semblait d'avis de se ranger du côté d'Inishin, ou à tout le moins, d'exiger des explications de la part du Shogun. Mais le jeu du pouvoir ne nous laisse pas le choix. Sans rpeuve de la culpabilité du shogun, Harada-sama prit la seule décision qui s'imposait, celle de se ranger aux côtés du Shogun. Le clan se déchira. Hima-san, Mariko-san, Orokusaki-san et Takehiko-sama retournèrent leur mon et se rendirent à Kyuden Torayama pour soutenir l'Empereur. ILs devinrent des ronins. Quant à moi, ma décision était prise, avant la fin de l'enquête. Je ne pouvais cautionner une guerre qui mettait en péril l'Empire. J'annonçai à Harada-sama que je ne le suivrai pas et que je ne m'opposerai pas non plus à lui, lui demandant la permission de me rendre à Kyuden Kuma.

Benkei-san fut rongé par le doute : il se rangeait du côté de l'Empereur, mais ne pouvait se résoudre à désobéir à son Daimyo. Quoique mon meilleur ami, nos destins et notre vision de l'Empire se séparaient probablement à tout jamais.

Benkei-san... Probablement devrais-je dire Benkei-sama, maintenant qu'il est devenu Shuno. Je l'admire. Il nous arrive de nous sourire encore. Mais nos choix et ce qui est arrivé nous ont changé.
Désormais entre nous, il existe un fossé qui sera difficile à combler. Pourtant lui est Juste. Le premier devoir du samouraï est de mourir pour son clan et pour son Daimyo. C'est ce qu'il ferait sans hésiter. C'est ce que je ne ferai pas.
Dès cette époque, je compris que je ne pourrais plus servir mon clan avec honneur. Je plaçai l'Empire au dessus. Finis les affaires politiques, les jeux d'alliance et les manipulations de la Cour. J'avais commencé à percevoir le danger des créatures de la Terre des Ombres lors de ma mission à Kyuden Nezumi. Elles étaient le plus grand danger de l'Empire.

Mon devoir de bushi était avant tout de protéger le clan. Mais l'Empire était plus important. En cela, je devenais moins qu'un samouraï. Mon devoir avait changé. Mon père avait trahit le clan. Je tournais le dos à mon Daimyo. La vie était simple avant.

A cette époque les choses étaient simples.

Je ne savais rien. Pour moi, il importait que ma famille, à travers mes actes, soit reconnue. Oublié le passé. Je me devais donc d'être obéissant et appliqué dans mes études

En quelques années, j'avais donc oublié le serment que j'avais fait à ma famille et à mes ancêtres.


Seul je partis pour le clan Kuma, tandis que déjà l'orage grondait derrière moi, annonciateur des batailles à venir.
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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un bushi   Vie et mort d'un bushi EmptyMer 26 Mar - 17:25

Avant de partir pour Kyuden Kuma, je fis un léger détour pour me rendre en Terres Torayama. Il m'importait de saluer notamment Takehiko-sama et d'expliquer mon choix.Je m'entretins également avec Kaito-sama, le daimyo Torayama, notamment pour voir alors ce qu'il en était. Ils n'avaient pas encore établi de plan. Je saluai également Hima-san. Je l'ignorai alors mais je ne les reverrais plus.

Lorsque je parvins à Kyuden Kuma, je me présentai à Asami-sama, la daimyo Kuma. Je lui donnai toutes les informations dont je disposais et elle me donna quelques détails sur les troupes Kumas qui étaient parties pour servir le shogun. J'appris qu'elle avait fait cela car désirait épargner une longue guerre en échange d'un soutien pour aider à la guerre contre les forces de la Terre des Ombres. Son seul objectif était de tout faire pour combattre l'ennemi extérieur. Sa raison était Juste : elle connaissait le plus grand danger pour l'Empire et je ne cherchai pas à la faire changer d'avis. Je rencontrai Saburo-sama, le vieux général, ainsi que Nandaka-san et Dairo-san, ce dernier étant un éclaireur Nezumi qui était entré au service du clan Kuma. Pendant plusieurs semaines, je m'entraînai et aidai à l'entraînement des jeunes guerriers. Je croisai de temps à autre Asami-sama, laquelle ne manquait jamais de sourire, malgré toute la charge du fardeau qu'elle portait sur ses épaules.

Elle m'annonça un jour qu'une patrouille partirait prochainement afin de chercher un œuf de marbre, duquel "naissent" les Onis. Malheureusement il n'en fut pas ainsi. Asami-sama voulut se rendre à Kyuden Kitsune, et Nandaka-san, Dairo-san et moi même l'escortâmes. Au terme du voyage, elle expliqua qu'elle avait changé d'avis et souhaitait retirer les troupes Kuma du conflit afin de les ramener à Kyuden Kuma. Elle nous ordonna de retourner à Kyuden Kuma, car alors, il ne restait plus que quelques combattants aguerris. Nous nous mîmes donc rapidement en route, le temps de récupérer quelques victuailles.

Tout s'accéléra et trois semaines plus tard je me présentai à Kyuden Karasu, épuisé par une semaine de marche intensive et un combat contre un ronin qui n'avait voulu entendre raison. Je reconnus Inihsin, qui était monté sur le trône. J'avais eu quelques détails par des passants croisés sur les routes, mais il me manquait de nombreuses informations pour comprendre ce qui s'était passé en mon absence.
Le premier choc fut de voir un nouveau Daimyo Kuma, Fusanori-sama. Asami-sama n'était donc plus, à ma grande tristesse. De même Harada-sama, qui pourtant s'était allié au shogun était à présent rentré dans les bonnes grâces de l'Empereur.

Je m'avançai pour faire mon rapport des événements.

"Nihon-dono. J'ai passé les derniers mois au sein du clan Kuma, à l'écart de cette guerre. J'espère que vous et Harada-sama saurez pardonner ma conduite : j'estimais a l'époque que le manque de données sur la situation m'empêchait d'agir de manière Juste et j'avais donc demande à partir défendre l'Empire à la frontière de la Terre des Ombres.
J'ai quitté Kyuden Kuma il y a plusieurs jours et n'ai eu de relâche de marcher que pour pouvoir vous donner les informations dont je dispose. Nezumi Daïro-san, Kuma Nandaka-san et moi-même revenions de Kyuden Kitsune où nous avions escorté Kuma Asami-sama lorsque nous avons appris que Kyuden Kuma était assiégé par une armée venant de la Terre des Ombres. Nous avons accéléré le pas pour aider à la défense de la cité. Malheureusement, nous avons dû passer plusieurs jours au sanctuaire des Ours, pour nous protéger d'une grande tempête qui empêchait tout déplacement. Après avoir repris la route, nous avons été ralenti une nouvelle fois par un ancien samouraï Kuma, Koichi-san, dont l'âme avait été pervertie par la Terre des Ombres. Nous avons enfin pu arriver devant les portes de Kyuden Kuma. Devant cette cité se tenaient une dizaine de samouraï kumas et un millier d'Ashigarus, combattant plus de trois milles troupes venues de la Terre des Ombres. Celles-ci étaient commandées par deux bakemonos, un guerrier Shikome de niveau vétéran, l'ancien Torayama, Yugi Tomasu, qui avait dérobé le Sensei no Katana et qui reste un samouraï d'exception, ainsi qu'un Yume no Oni qui bien qu'âgé d'un an, est déjà une légende. Je l'ai vu déchiqueter avec ses griffes un haori comme s'il s'agissait d'une armure de sable.

Nihon-dono : Je me dois de vous raconter le courage des samouraï Kuma. Pas un n'a reculé face à l'ennemi bien plus puissant et plus nombreux. Lorsque tous les trois nous sommes arrivés sur place, Saburo-sama était déjà mort. Il était Shuno et général depuis des dizaines d'années. Soeki-sama, le deuxième shuno est mort en affrontant en combat singulier Yugi Tomasu. Je ne pourrais pas rendre aux Kumas tout leur honneur en ne nommant pas les Kumas qui sont morts pour l'Empire.


Natsude-san
Katsushiro-san
Sedori-san
Hitomi-san
Tensui-san
Katsuyo-san
Yumiko-san
Nobunaga-san
Tanzaemon-san


La situation était désespérée. Nandaka-san, Dairo-san et moi-même avons convenu de quitter le kyuden au moment où l'ennemi entrait dans la Cité. Nous estimions que notre vie valait plus que notre honneur. Nous devions alerter l'Empire de la situation, tout en sachant que celui-ci était probablement embarqué dans de sanglants conflits.

Deux routes quittaient Kyuden Kuma. Nandaka-san et Daïro-san se sont dirigés vers Kyuden Kitsune en prenant par les montagnes. Ils ont pu évacuer une grande partie des civils Kumas ainsi que quelques centaines d'Ashigarus. Je suis remonté vers le nord par la route impériale pour annoncer la nouvelle aux clans de l'Empire. En chemin, j'ai alerté la garnison du village fortifié en leur ordonnant de poster des sentinelles en direction de Kyuden Kuma ainsi que d'interdire le passage aux personnes se rendant vers le sud

Daïro-san, Nandaka-san et moi-même espérons ne pas avoir entaché notre honneur ni le nom de nos clans en quittant la bataille pour survivre et avertir l'Empire de cette terrible nouvelle.

J’aimerais par ailleurs vous faire part de mes impressions concernant les serviteurs de la Terre des Ombres. Ils ne m’ont pas semble être des monstres sans raison. Bien au contraire, leurs actions étaient réfléchies et il semblerait même qu’au dessus d’eux, du moins au dessus de l’ancien Torayama se trouve un maître nomme Yugi Sanada, celui qui dirigerait la Terre des Ombres.

J'ai vu le Sensei no Katana dans des mains impures et mon devoir m'imposait de tout faire pour le récupérer. Je n'ai pas eu l'opportunité de le récupérer et je ne voulais pas engager le combat qui aurait pu compromettre mon retour parmi vous.
Je devais protéger l’Empire et je n’ai pas pu. J’espère toutefois que ces informations seront suffisamment importantes pour justifier mes actions, ainsi que celles de mes camarades : Dairo-san et Nandaka-san."


Il est étonnant de voir les liens se rapprocher. Je n'ai passé que quelques mois à Kyuden Kuma et pourtant j'y ai lié des liens plus forts qu'avec bon nombre de samouraï de mon clan. Peut-être est-ce dû à la cause commune, l'impression d'êtr portés ensembles vers un idéal. Je regrette d'avoir laissé partir Asami-sama seule, Avec Dairo-san et Nandaka-san, nous aurions pu la sauver, empêcher le Kuma, maudit soit-il, de tuer la Daimyo Kuma.
En fin de compte je ne servis à pas grand chose. Ma présence permit de tuer un ancien Kuma devenu zombi ainsi qu'un bakémono, mais vue la défaite cinglante et l'extermination de toute une génération de combattant Kumas, c'est comme si je n'avais pas été présent.
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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un bushi   Vie et mort d'un bushi EmptyMer 2 Avr - 0:14

8 années passèrent...

J'avais repris du service auprès de Harada-sama et avait retrouvé mon clan. Pourtant, je passai ces 8 années renfermé, passant la plupart du temps au dojo afin de progresser.

D'une certaine manière, je pensai aux événements passés et ne pouvait m'empêcher de me demander si mes actions avaient été les bonnes ou non. je me disais que j'avais une dette envers les Kumas et je désirais ardemment détruire ceux qui avaient envahi l'Empire.
En même temps, j'avais peur de croiser mon Daimyo. Je n'étais pas sûr qu'il m'avait pardonné pour ne pas l'avoir suivi dans la Guerre Civile. Je n'étais pas devenu un ronin car je ne m'étais pas opposé à lui, mais en réalité, c'était tout comme. Refuser de suivre son Daimyo est un acte indigne d'un samouraï.

Je pensais que ma voie était tracée. Je choisirais de servir l'Empire, et d'être un samouraï de l'Empire, au lieu d'être un samouraï au service de son clan.

Mais peut-on rester un samouraï en n'étant plus au service d'un clan ?

Nihon-dono
qui était alors à Kyuden Seigikami intervint pour sonder mes pensées : connaître mes doutes, comprendre pourquoi le visage que j'affichai était si fermé, si fatigué. Il me poussa à exprimer le fond de ma pensée.

Et je le fis.

Je racontai comment mes missions, mes voyages à travers l'Empire m'avaient changé, comment ils m'avaient fait devenir plus proche des autres clans. En quelque sorte, j'étais devenu prêt à aider n'importe quel clan qui le souhaitait. L'empathie que j'avais développé m'avait détaché de mon clan pour me faire me concentrer sur une tâche plus vaste : l'Empire.
Je racontai mes incertitudes quant à mes choix : celui de quitter Kyuden Seigikami pour Kyuden Kuma alors que je pressentai l'invasion si la guerre civile venait à se déclarer, ainsi que mes actions à Kuyden Kuma.
J'ajoutai que je pensais pouvoir aider les Kumas par ma maîtrise du sabre.

Pourtant je savais que ce chemin n'était pas digne. Qu'un samouraï n'avait qu'un devoir. Tout ceci me troublait, m'empêchait de faire ce qu'un samouraï devait faire. Je savais que j'avais besoin d'être guidé mais je ne savais pas par qui ou par quoi. Je savais que si j'avais été guidé au cours de cette époque difficile mes choix auraient pu être différents. J'étais resté seul trop longtemps.

Et Nihon-dono me répondit.


Il m'expliqua calmement mais d'une voix qui exprimait à la fois la Sagesse et qui faisait aussi force de Loi, que ce que je désirais était avant tout un dessein personnel. Qu'aucune erreur ni faute ne m'avait été reproché et que mon aveuglement m'avait fait croire que j'étais responsable de tout l'Empire, qu'en quelque sorte, je voulais me croire comme le sauveur de l'Empire.
Il me fit comprendre que chaque clan avait son rôle à jouer et que sans cet équilibre des rôles et des tâches, l'Empire ne pouvaît survivre. Le clan Seigikami auquel j'appartenais était responsable de la sécurité intérieure afin que ceux qui défendaient les frontières n'aient pas à craindre un ennemi qui les prendraient à revers.

C'est à ce moment là que je retrouvai enfin la lucidité de tout samouraï. La Sagesse sans faille de l'Empereur me permettait le chemin que j'avais tracé et qui m'avait éloigné de mon devoir pour retourner sur celui qui est de tous les samouraï. A cet instant, je retrouvai la sérénité. Je pus poser ce que je portais comme fardeau depuis 8 années et reprendre mon rôle de samouraï au sein de mon clan. Le changement, si simple, venait de l'illumination de mon rôle que j'avais oublié depuis bien longtemps.

Servir. Pour mon daimyo, mon clan, mes ancêtres.
De nouveau tout redevenait simple. Un seul devoir. Celui de tous les samouraï : Mourir pour son daimyo.

Je me rendis compte à quel point les huit dernières années avaient été difficiles alors qu'en fin de compte, la seule chose qu'il m'était demandé de faire était d'obéir. Rien de plus facile pour l'esprit en somme. Pas d'hésitation à avoir puisque les décisions venaient du Daimyo.

Il me restait une dernière chose à faire : demander le pardon à Harada-sama et prêter de nouveau serment à mon daimyo, afin de pouvoir recommencer et de le servir enfin jusqu'à ma mort, sans faillir, sans qu'il doute de moi.
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