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 Le vieux Senseï.

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AuteurMessage
Arkan
Daimyo



Nombre de messages : 206
Date d'inscription : 19/07/2007

Le vieux Senseï. Empty
MessageSujet: Le vieux Senseï.   Le vieux Senseï. EmptySam 23 Fév - 17:05

Sur une place d’un petit village un jour d'hiver, un aveugle se repose au bord d’une fontaine, un chien assis à ses côtés. Il semble porter attention aux odeurs et aux bruits des gens qui l’entourent.
A en juger par ses habits couverts de poussière et délavés par le temps, il ne fait aucun doute que cet homme revient d’un long voyage.
Après avoir replacer son bandeau aussi sale que sa toge devant ses yeux, il sourit en sentant la présence d’une petite fille qui le regarde fixement.

Comme dans tous les petits villages les attractions se font rares. Si les adultes arrivent facilement à ignorer un infirme, la curiosité qui est des jeunes âges ne peut y arriver. Et comme dans tous les coins un peu perdus, un enfant en amène un autre, puis encore un… jusqu’à ce qu’un petit attroupement entoure déjà l’étranger.

L’animal est au centre des attentions, ce qui n’est pas pour le déplaire.
Alors que le vieil homme s’abreuve à la fontaine, un garçon osera demander la permission de caresser le chien.
Les enfants prenant confiance attirent du coup les parents. C’est à ce moment que l’homme, habitué des arrivées dans les petits villages, commence son discours.

- «Avez-vous remarqué combien certains vagabonds semblent miséreux?
Sur les routes, on rencontre des hommes étranges qui ont bien mauvaises réputations et qui croulent sous les préjugés. Tous des voleurs, des coupe-jarrets, des fous ou des ronins sans honneur.
Pourtant parmi eux, il y en a qui, et je me plais à penser que j’en fais parti, permettent aux légendes et aux rumeurs de circuler. Je ne suis devant vous que pour vous divertir et peut être que ma modeste condition ainsi que mes haillons ouvriront assez vos cœurs pour atteindre vos bourses.
 mon grand désarroi je ne connais qu’une histoire. Mais elle vous semblera extraordinaire. Je ne peux bien sur pas vous dire que je l’ai vue mais je vous garantis l’avoir vécue. »

Le public semblait s’intéresser de plus en plus au discours de l’aveugle, tous les enfants attendaient la suite avec impatience… tous ou presque. Au milieu de la foule, Hatake soufflait déjà :

- « Dites Senseï, sommes nous vraiment obligé d’écouter cet aveug… »

PAM !!

- « Baka ! Il est toujours bon d’écouter les plus âgés que soi. C’est par eux que se transmet l’expérience, peut être que tu en apprendras plus aujourd’hui par son récit que par n’importe quel entraînement.
Tout ceci fait également parti de ton apprentissage. »

-« Mais maître, ne s’agit il pas d’un sans clan ? »
-« Si et alors ? Et toi, Hatake, que sais tu de sa vie ? Ne vas-tu le juger que sur son apparence actuelle ? »
-« Euh, c’est que… »
-« Que t’ai-je appris Hatake ? Quelle est l’une des règles de bases d’un samouraï ? »
-« Il doit faire preuve de discernement. » répondit le jeune homme du tac au tac.
-« Ne trouves tu donc pas ton jugement un peu hâtif ? Juger sans savoir c’est donner du pain à celui qui a soif. »


De son côté, l’aveugle était parti dans son récit. Il narrait les aventures épiques d’un grand héros. Même les adultes commençaient à se prendre au jeu et à lui accorder leur attention.

-« Pfff, » pesta Hatake dont le froid l'icommodait déjà. Un bon repas dans la taverne avant un petit entraînement au bokken lui aurait paru plus judicieux plutôt que de rester là à perdre son temps à écouter un infirme. Mais son maître avait parfois des attitudes bizarres sans parler que son bokken était très persuasif.

Voyant l'impatience et l'incompréhension de son élève, le senseï reprit :

-« Ecoute moi Hatake, je vais te raconter l’histoire d’Akachu.
C’était le gérant d’une taverne, il était toujours de bonne humeur. Quand on lui demandait si ça allait, il répondait : « Si j' allais mieux, je serai jumeaux ».
Ses employés le suivaient d’une taverne à l’autre pour demeurer à son service. Sais tu pourquoi Hatake ? »

-« Non maître » répondit il alors que ses dents claquaient sous l’effet du froid de l’hiver.

-« Parce que Akachu était un motivateur né. Quand ça n’allait pas bien pour un de ses employés, il était toujours là pour lui faire voir le côté positif de la situation. »

-« Mais, je ne comprends pas maître, personne ne peut être positif tout le temps, comment faisait il ? »

-« Chaque matin à ton réveil, tu as 2 choix Hatake, celui d’être de bonne ou mauvaise humeur. Akachu choisissais toujours d’être de bonne humeur.

A chaque fois que quelque chose de mal arrive, tu peux choisir d’être victime ou d’apprendre. Akachu choisissais toujours d’apprendre.

Quand on vient se plaindre à toi, tu peux choisir de te taire ou d’en faire ressortir le côté positif de la vie. Akachu choisissais toujours cette dernière option. »

-« Mais ce n’est pas toujours si facile. » Protesta Hatake qui commençait à souffler dans ses mains pour se réchauffer.

-« Si ça l’est » lui répondit le vieux senseï. « Tout dans la vie est une question de choix. C’est toi qui choisis comment réagir aux situations, comment les gens affectent ton humeur.
Tu choisis comment vivre ta vie.

Mais laisse moi terminer l’histoire d’Akachu.
Un jour d’hiver comme celui-ci il avait bêtemement oublié de fermer la porte arrière de sa taverne.
Au matin, il fut dévalisé par 3 bandits armés. Alors qu’il leur remettait l’argent durement gagné, il se gratta innocemment le dos. Les bandits pensèrent qu’il allait sortir une arme et l’attaquèrent. Il fut laissé pour mort.

Six mois après, un ami lui demanda comment il allait, et Akachu répondit « si j’allais mieux, je serai jumeaux. Veux tu voir mes cicatrices ? »
Son ami refusa mais lui demanda néanmoins à quoi il avait pensé lors du cambriolage.

« J’ai d’abord pensé que j’aurais du fermer la porte arrière.
Lorsqu’ils m’ont attaqués, je me suis souvenu que j’avais 2 choix : Vivre ou mourir. J’ai choisis de vivre. »

-« Mais n’a-t-il pas eu peur ? » demanda Hatake dont les lèvres viraient peu à peu au violet.

-« Les employés d’Akachu sont arrivés pour démarrer leur journée. Ils ont été super et ne cessaient de lui répéter que tout irait bien.
Mais lorsqu’une fusui a débarquée et qu’il a vu l’expression sur son visage, il a en effet paniqué, car dans les yeux de la fusui on pouvait lire « c’est une homme mort. »

-« Héhéhé » grommela Hatake, toujours frigorifié mais ravi d’avoir trouvé la faille dans le récit de son maître. « Alors qu’a-t-il fait ? »

-« Il a simplement répondu : « Dommage que je sois allergique aux lames de katana… » Quand la fusui termina de rire, il reprit : « J’ai choisi de vivre. Utilisez votre magie comme si j’étais vivant et non pas mort. »

Vois tu Hatake, la seule vraie chose qui t’appartienne, que personne ne peut te contrôler ou te prendre, c’est ton attitude. »

- « Je comprends maître. » répondit le jeune homme qui maintenant sautillait sur place pour se réchauffer.

Au même moment, l’aveugle venait te terminer son récit.

-« Très bien » dis le vieux senseï en souriant. « Alors peux tu tirer le positif de ce que tu viens de vivre à l’instant ? »

- « Oui maître, une chose facile à avoir en hiver, c’est du sang froid.
Hahahahaha…. »

PAM !!!
Le vieux senseï prit une moue dépitée tout en rejoignant l’interieur de la taverne.

-« Toi, tu restes dehors. Tu ne pourras rentrer que lorsque tu auras tiré trois situations positives du parcours de l’histoire du héros raconté par l’aveugle. »

-« Mais maître... Je n’ai rien entendu puisque nous avons… »

-« Tais toi. Je t’ai dit qu’il fallait toujours écouter les plus agés que soi» dit le vieux senseï avec un sourire sadique.

Hatake resta planté sur la place du village alors que la neige commençait à tomber.

-« Pfff, ça n’arrive qu’à moi, je suis vraiment malchanceux !! » Protesta t’il.

-« La Malchance est une circonstance atténuante que la vie donne aux ratés. Te considères tu comme un raté. » lui dit l’aveugle en souriant.
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