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Cher lecteur, enfin notre rubrique 'la mode et vous' nous donne l'occasion d'aborder un sujet sensible et digne de votre correspondant : la politique dans l'Empire de Soleil Rouge : A la demande de notre rédaction, nous avons été autorisé à visiter la garde robes de Eo Daimyo du clan Kitsune-Dono. C'est un immense honneur pour nos lecteurs. Jamais à ce jour cette garde robes a été ouverte au regard du public.
Nous exprimons encore une fois mille remerciements au nom de notre rédaction et de nos lecteurs à Dame Eo pour sa grande générosité.

Pour notre premier article , nous désirions trouver la tenue que Eo portait dans sa première rencontre avec le Shogun. Helas, ce premier Furisode d'excellente qualité qu'Eo-Sama portait pour cette mission diplomatique à la cour de Fujiwara-Dono n'était pas là.

Cependant nous nous sommes entretenus avec Dame Eo qui nous a donné les indications suivantes :
"Vous ne l'avez pas retrouvé dans nos garde-robes daimyales ? Voilà qui est étrange, il faudra que je fasse diligenter une enquête. C'était un cadeau de Matsushiko-Dono, j'y tenais particulièrement.
La composition de soie était presque entièrement blanche, pour montrer l'innocence et l'honnêteté de celle qui le portait. Des motifs discrets étaient dans le tissé de la soie. Il y avait un mon Kitsune à hauteur du sein droit.
Je ne me souviens plus du motif tissé dans le dos, Y en avait il un ?
L'obi était noir comme les cheveux d'Eo avec petit liseré rouge. Il faisait écho au visage maquillé de blanc encadré par la coiffure noire de jais et souligné par ma bouche en rouge...
Le Shogun avait eut un commentaire flatteur... Je ne suis pas sure qu'il ait été sincère... La politique était à la détente, il était un peu moins sévère qu'à son habitude avec les samurais Kitsune."

Nous remercions Eo-Dono pour ces explications.
Miko-San, la lingère qui nous accompagnait au début de notre visite des garde robes Daimyales a été remplacée, assez rapidement après le début de l'enquête sur la disparition de cette tenue.
Nous n'avons plus jamais entendu parler d'elle.

SK du Soleil Rouge Times

Je suis maintenant, cher lecteur, dans la garde robe du Daimyo du clan Kitsune. C’est une vaste pièce dans laquelle des mannequins portent les ensembles de Dame Eo. Les mannequins sont sculptés à la taille de Dame Eo. Un masque de porcelaine surmonté d’une coiffure complète l’ensemble.
Cette pièce silencieuse est assez impressionnante. On s’attend à chaque instant à voir les mannequins s’animer. Ils Lui ressemblent tant que je vais vous les décrire comme si c’était Kitsune Eo Dono, Elle-même qui porte les ensembles.

Le premier d’entre eux :
Eo porte une tenue d'apparat, vous n'en voyez que les couches supérieures :
- Un hitoe, premier kimono visible et dont les couleurs jaune et rouge donnent le ton de la composition,
- plusieurs Uchigis superposés aux couleurs de feux et d'automne dégradés vers un gris et blanc symbole de la tristesse et du trouble de la période. Vous reconnaissez de la soie Bingata.
- Tout au dessus un Mo, sorte de longue jupe brodée de motifs symboliques représentants un renard et un ours traversants en bonne entente une forêt de paulownias. L'ensemble oppose les tons chaleureux des animaux et la mélancolie de la forêt représentée en noir et blanc, à peine rehaussé de vert sombre.

Son visage poudré de riz est encadré du noir de ses cheveux et de ses sourcils finement épilés et rehaussé par le rouge peint en fines lignes sur sa bouche.

Sa coiffure est un assemblage tout en hauteur de peignes, de piques et de barrettes portant des perles et rehaussé de fleurs de chrysanthème et de feuilles d'érable automnal.

Dame Eo nous indique avoir porté cette tenue à Kyuden Kuma lors de l’élévation de Kuma Asami-Dono au rang de Daimyo de son clan. Elle fut la première à le féliciter.
Elle avait, encore, à cette occasion, rencontré le Shogun qui courrait la campagne sans escorte pour tenter vainement de consolider son pouvoir vacillant.

Un samurai proche de la Daimyo m’a donné de judicieux conseils pour la rédaction de cette chronique : « inutile d’ennuyer vos lecteurs avec des histoires de petit personnel. »
Je suis très honoré de l’intérêt que l’entourage de Dame Eo porte à mes écrits. Cependant je vais continuer notre petite enquête au sujet de la disparition de Miko-San… Il semblerait, chers lecteurs, que cette enquête ait des prolongements dans les sous-sols du Kyuden. Je ne manquerais pas de vous tenir informés.


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Jamais je ne saurais remercier assez l'entourage de Dame Kitsune pour l’immense honneur qui m'est fait en corrigeant mes articles, en particulier en supprimant les informations inutiles et en les remplaçants par des données vraiment intéressantes.

Eo Daimyo Kitsune-Dono a tenu à me raconter elle-même l’histoire de cette tenue : « Elle a été commandée peu après l’annonce de la mort du faux Empereur. Je pensais qu’il serait nécessaire de disposer d’un vêtement optimiste. Il a fallu faire xxxxxx xxx expliquer aux tailleurs xxxx le moyen d’obtenir l’effet exactement désiré. Le respect des délais fut encore l’occasion de xxxxx xxxxxx encourager les tailleurs.
Finalement la tenue fut livrée dans les délais, un peu après l’époque où le clan Torayama annonçait que Nihon était dans leur kyuden et allait reprendre sa place.
Quoique Shuno, j’étais responsable du Kyuden : une vipère Yatagarasu avait contraint Matsushiko-Dono à se rendre dans leur Kyuden ou elle était gardée comme otage.
Notre Karo, fit un passage rapide à Kyuden Kitsune me donna l’ordre de recontacter Daimyo Kuma Asami Sama pour la convaincre de ne pas aider le Shogun dans son funeste dessein. Un message télépathique annonça à Asami Sama qu’un messager viendrait l’éclairer dans ses hésitations. Elle pourrait rencontrer ce messager aux temple de l’Ours et que ce messager ignorerait qu’il était porteur de la parole de Nihon mais qu’il serait facile de le reconnaître : il porterait sur lui le signe du retour prochain du soleil. »

Eo-Dono nous montre alors le manequin

Eo est vêtue d’un Furisode. La soie de ce kimono porte, sur un fond bleu froid comme l'hiver alterné de jaune pale comme le soleil, une représentation d'un renard la queue en panache parcourant la campagne.
Là ou l'animal n'est pas passé on peut voir les arbres nus, gelés, comme morts.
Là où il passe un bourgeonnement et un feuillage naissant.
Là ou il est passé un explosion de florissements multicolores.

Ses cheveux noir sont coiffés en un chignon qui remonte sur sa tête comme pour mettre en valeur l'harmonie de son visage poudré de blanc soulignés de ses lèvres rouges.

Contrairement aux autres mannequins celui-ci ne porte pas sous le furisode des hitoes ou des ushigis. Devant ma surprise il m’est répondu que les kimonos portés sous le furisode ont été déchirés.
Chers lecteurs, le récit qu’il m’a été fait de cela est si incroyable que je vous le raconterai la semaine prochaine. Nous reparlerons aussi du sujet qui nous passionne, qu’est devenue xxxx-xxx, xx xxxxxxx de Dame Kitsune.

Chers lecteurs.

Encore une fois l'hospitalité Kitsune est proche de la perfection humaine. Je bénéficie maintenant d'un magnifique appartement dans les sous sols de Kyuden Kitsune. On me sert un repas frugal chaque jour. Aucune fenêtre pour troubler ma méditation. Ainsi je pourrais regagner rapidement suffisamment de sérénité pour retrouver la lumière du jour et visiter à nouveau la garde robe de Dame Kitsune.
Il me sera peut être autorisé à quitter le Kyuden quand mes reportages seront terminés.

Pour l'heure, vous pourrez lire le récit de Dame Eo qui explique pourquoi les hitoes du furisode dont je vous parlais la semaine dernière ont été détruits.
"Dame Asami Daimyo Kuma Dono venait de décider qu'elle ne pouvait pas soutenir la guerre personnelle du Shogun et était partie vers son armée pour lui ordonner de cesser le combat. Ce qu'il est advenu d'Elle par la suite est une autre histoire.
La bataille qui se préparait n'était pas Kitsune. Je retournais dans mon Kyuden pour qu'il soit dit que Kitsune demeure neutre dans ce conflit. J'étais accompagnée de Kitsune Naname-San et de Aoko-San quand nous tombames au détour de la route sur l'armée du Shogun.
Mes suivantes furent executée quoique Naname survecut. Pour ma part je fus livrée à la vengeance sans fondement d'une Yatagarasu haineuse.

Cette dernière devait m'imaginer poupée de porcelaine, fragile et sans défense : elle me défiait en duel.
Certes elle était forte mais je l'étais presqu'autant.
Pour faciliter mes mouvements j'otais le haut de mon furisode qui pendait tenu par mon obi durant le duel.
Aussi, quand elle ouvrit ma poitrine et mon épaule pendant que je transperçais son armure, mes hitoes furent tranchés et souillés de mon sang. Quatre jours plus tard les soigneuses de Kyuden Kitsune durent les déchirer définitivement pour pouvoir me soigner."

Ceci, lecteur, explique la raison pour laquelle cette tenue est incomplete et donc tout l'intérêt historique de celle ci.

J'espère avoir la possibilité de poursuivre mon reportage. Je supplie humblement Dame Kitsune de m'autoriser à continuer.

Laissez moi sortir !!!


SK du Soleil Rouge Time.