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 Pensées du bushido

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luern
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Padaw
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MessageSujet: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyJeu 14 Fév - 23:58

La notion de mushin est importante mais difficile à appréhender pour les débutants.
Mushin signifie "sans pensée" et le vrai terme est mushin no shin, expression zen pouvant être traduite par "pensée sans pensée". C'est un état du combattant qui n'est pas fixé sur une émotion et qui libère l'esprit de crontrainte spirituelle mais aussi physique. Penser à une technique dans l'attaque amène souvent à l'échec de cette technique. C'est souvent parce qu'elle n'a pas encore été assimilée par le pratiquant, qui n'est donc pas capable de la restituer naturellement sans y penser.

L'état de mushin est aussi lié à l'ego. Il faut arriver à se détacher des peurs et de la colère, tout comme l'envie de dominer l'autre. C'est un défaut qu'on retrouve chez beaucoup de pratiquants et qui entrave la progression.

Mushin, c'est être capable de bouger sans hésitation et de sentir instinctivement se qui se passe autour, sans toutefois se concentrer dessus. Le combattant n'essaye de deviner dans ce cas ce que va faire l'autre, il devient l'autre

Selon Takuan Soho:
"L'esprit devrait toujours être dans un état de fluidité, car lorsqu'il s'arrête sur quelque chose le flux est interrompu et c'est l'interruption qui est préjudiciable au bien-être de l'esprit. Dans le cas d'un sabreur, cela signifie la mort. Quand le sabreur se tient devant son adversaire, il ne pense pas à son ennemi, ni à lui-même, ni aux mouvements du sabre de son adversaire. Il se tient juste là avec son sabre, qui oubliant toute technique, est prêt à suivre uniquement ce que lui dicte le subconscient. L'homme s'est effacé en maniant le sabre. Quand il frappe, ce n'est pas l'homme mais le sabre dans les mains du subconscient de la personne, qui frappe."

source : http://bushido.over-blog.com/
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Jeff
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 1:18

En gros, c'est ce qu'on appelle le réflexe acquis en français.
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 1:57

Comme disait maître O : "Domestiquer l'esprit et laisser le corps devenir sauvage".
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 2:21

Ouarf, j'ai encore de l'entrainement en vue alors...
Car si j'arrive à laisser le corps sauvage, c'est par refoulement de mon esprit, et non par domestication.
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Padaw
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 10:08

La cérémonie du Seppuku

Le terme de seppuku désigne le suicide rituel honorable pratiqué par les japonais dans différentes circonstances (voir plus loin). L’expression de hara-kiri signifie seulement « ouvrir le ventre » (hara : ventre) et ne concerne donc pas le rituel en lui-même. C’est une expression surtout employée en Occident, là où les japonais préfèrent le terme moins argotique de seppuku. Les deux mots s’écrivent de la même façon bien qu’en sens inverse avec une particule d’accompagnement seppuku : 切腹 – hara kiri : 腹切り



L’origine de ce rituel est controversée. Certains historiens se basent sur des archives du VIII° - IX° siècle, mais ce sont surtout des documents des X° et XI° siècles qui font clairement apparaître une scène de seppuku (tableau de la guerre des Trois Ans 1086-1089).
La légende veut que Minamoto no Tametomo soit le premier à avoir commis le Seppuku, en s'ouvrant le ventre, en 1156 après avoir tenté un coup d'état contre la capitale. Cette pratique trouve son origine en Chine où elle était employée par les femmes afin de prouver qu'en n'étant pas enceinte, leur vertu restait intacte (lorsqu’elles étaient accusées d'avoir enfanté l'enfant d'un autre homme que leur époux. Elles s'ouvraient alors le ventre de désespoir afin de prouver leur fidélité). Minamoto no Yorimasa est le premier dont on a une description détaillée du seppuku : après sa défaite à la première bataille d'Uji en 1180, Yorimasa s'est retiré dans la salle du Phénix du temple du Byōdō-in, a écrit un poème au dos de son étendard, avant de prendre son poignard et de s'ouvrir l'abdomen. Cette façon de procéder a codifié le seppuku.

A la fin du Shogunat Ashikaga, le seppuku est ajouté aux deux autres formes de sentences de mort : l’étranglement et la décapitation (cette forme non accompagnée du seppuku était considérée comme le pire des déshonneur). Mais c’est seulement sous le shogunat des Tokugawa qu’il est codifié et institué comme un système pénal. Les peines imposées aux samouraï à l’époque étaient divisées en cinq catégories :

- hissoku : isolement en pénitence

- heimon : réclusion au domicile (50 à 100 jours)

- chikkyo : réclusion dans la solitude (retraite temporaire ou permanente jusqu’à la mort)

- kai-eki : mort civile (retrait du nom du condamné de la liste des samouraï)

- seppuku



La dernière peine était octroyée au guerrier uniquement s’il en était considéré comme digne. De ce fait, les gens du peuple et les femmes ne pouvaient se faire seppuku. Cependant, les femmes nobles et les femmes de samouraï pouvaient se trancher la carotide avec un tantô après s'être entravé les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente. Cette forme de suicide s'appelle jigai.


Le peuple japonais a toujours été très soucieux des formes et régit par une grande discipline. Il est donc normal que le seppuku ait été codifié en cérémonie.

Il existait quatre grandes raison de faire seppuku:

- la défaite au combat. En effet, elle constituait un déshonneur pour le samouraï lui-même mais également pour ses compagnons et le maître. Pour éviter de souiller le nom de leur seigneur, les samouraï préféraient se donner la mort, et éviter par là même d'être pris ou torturés par l'ennemi. Ce type de seppuku est rapide et violent.

- le "Kanshin" ou "les remontrances": les vassaux du shogun accompagnaient leur critique par leur suicide. Le samouraï pouvait également protester contre une injustice en attirant l'attention de son seigneur qui reconsidérait alors une action imprudente ou indigne et, sauvant ainsi la vie de ses comparses. Oda Nobunaga reçut de cette manière une lettre de reproche d'un de ses vassaux qui, en commettant le seppuku lui ouvrit les yeux sur la situation catastrophique du Japon.

- à l'inverse, le "Tsumebara" fut institué par le shugon Tokugawa en tant que sanction à l'infidélité des vassaux. Le seppuku permettait au guerrier et à son clan d'éviter la honte, l'exil ou la prison. cette sanction était une offre de rachat soumise par le seigneur à son vassal.

- le "Junshi" ou "accompagnement dans la mort", est un suicide de groupe, signe de dévouement des samouraï à leur maître qu'ils accompagnent dans la mort (cas des 47 ronin). Ces seppuku collectifs pouvaient rassembler jusqu'à 500 guerriers, laissant les clans exsangues et sans défense. Le shogun Tokugawa promulgua un édit, en mai 1663 à la demande de Nobutsuna Matsudaira, pour mettre fin à cette pratique qui conduisait à une dépense inadmissible de vies humaines. Des cas épars de désobéissance furent cepenant commis et accueillis comme des actes d'autant plus braves par la population. Ainsi, le général Nagi qui se suicida à la mort de l'empereur Meiji en 1912, fut un cas très connu de désobéissance.



Concernant la cérémonie elle-même :

La cérémonie du Seppuku se pratiquait généralement en public mais devant une assemblée restreinte, et exigeait la présence obligatoire de certaines personnes telles que le kaishaku ou kaishakunin.

Le "Kaishaku", dont la signification est « veiller à s’occuper de ou servir » était celui chargé de couper la tête du guerrier, généralement un bon ami, homme de confiance, expérimenté et bon sabreur car sa tâche était délicate. Avant l’exécution, le samouraï et lui participaient à un souper où ils mettaient en place un code discret pour permettre au Kaishaku d’abattre son sabre au bon moment.

Le rituel se pratiquait à la base sur le champ de bataille, mais avec la codification, la cérémonie se déroulait désormais dans un temple ou dans la maison du seigneur au service duquel appartenait le samouraï (où une salle spéciale était parfois dédiée au seppuku). Seuls les samouraï étant sur le front pouvait déroger à l’étiquette, puisque sur le point d’être pris par l’ennemi. Ils effectuaient un seppuku rapide et moins codifié, réduit à l’essentiel. Pour les autres, les règles étaient très spécifiques.

Sur le lieu de la cérémonie, on trouvait deux entrées, une pour le samouraï située au nord (shugyo mon – porte acsétique) et une pour le kaishaku au sud (nehan-mon – porte du nirvana). Le samouraï devait entrer et s’asseoir sur un coussin face au nord et en face du kenshi (inspecteur), qui s’assurait que tout était en place et prononçait la sentence . Le kaishaku venait derrière le samouraï sur un tatami prévu à cet effet.

Avant de se donner la mort, le samouraï exprimait des remerciements pour la grâce qu’on lui faisait en lui octroyant cette mort. Sur le tatami, le bushi disposait d'encre, d'un pinceau, de feuilles de papier de riz et d'une tasse de saké. Il pouvait lire ou composer un poème reflétant son état d’esprit, boire (matsugo non misu – eau du dernier instant). L’un des membres officiels présentait alors le sanbo (plateau de bois blanc) où était posé le couteau entouré de deux feuilles de papier de soie japonaise (sugihara). La longueur standard du couteau (kusungobu) était de 0.95 shaku (soit 1 shaku = 35 cm). Le samouraï de rang élevé pouvait s’éventrer avec son propre wakizashi si cela lui était accordé.

Le rituel se pratiquait dans un kimono blanc (symbolisant la pureté). Le samouraï assis en seiza ouvrait son kimono pour laisser apparaître son ventre et pratiquait une double incision en croix dans l'abdomen (la forme traditionnelle consistant en une ouverture dans la largeur de gauche à droite puis de haut en bas à partir du sternum ). En effet, dans la tradition bouddhiste, l’abdomen inférieur (appelé hara) est considéré comme la conscience d’une personne. Le hara est le centre de gravité, le point d‘équilibre du corps, où sont concentrées les forces vitales. Ce centre se trouve à l’intérieur de l’abdomen: entre, d’une part, quatre centimètres environ (2 ou 3 doigts) sous le nombril et, d’autre part, la cinquième vertèbre lombaire. Le hara est le noyau de l’énergie vitale, de la force instinctive ou ki.
L’âme était alors libérée. Une fois la deuxième incision pratiquée, le kaishaku placé derrière lui, lui ôtait la tête rapidement d'un coup de sabre. La douleur insupportable était ainsi stoppée, une fois que le samouraï avait fait preuve de son courage. Ce Giri no jumonji, terriblement douloureux, était donc la plupart du temps interrompu.



Si le samouraï n’avait pas de kaishaku, il devait laisser sortir ses intestins et se laisser mourir.

La décapitation permettait à l'âme de s'élever vers le cosmos, tandis que dans le hara-kiri effectif -'éventration réelle'- l'âme retourne à la terre.

Une fois la cérémonie finie, on brisait la lame qui avait mis fin au seppuku.



source : http://bushido.over-blog.com/
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Eystein
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 11:45

Tiens ca serait génial de regrouper ce gen d'informations dans un sorte de site que tout le monde pourrait modifier, et qui serait accesible à partir de soleilrouge.

AH oui c'est un wiki : http://eystein.info/soleilrouge/wakka.php?wiki=PagePrincipale


Et pour le seppuku c'est ici :

http://eystein.info/soleilrouge/wakka.php?wiki=Seppuku


Et le mieux c'est que vous puvez vous meme le modifier Smile. C'est magique hein ?

(merci à Ketih pour tout ce qu'elle en a fait, moi j'ai juste intallé le bouzin.).
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Padaw
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyVen 15 Fév - 17:02

Suite à la remarque de Kalee et à l'aide de Eystein, j'ai donc mis ça sur le wiki avec en plus cet article sur

Symbolique du cerisier


Il faut distinguer le fruit, la cerise (sakuranbo) de la fleur de cerisier (Sakura).

* La cerise, symbole de la découverte et du sacrifice de soi, représente la vocation guerrière du samourai et du destin vers lequel le conduit sa voie.


* La fleur de cerisier, symbole de la pureté, de la beauté et du bonheur, représente, quant à elle, la réalisation effective et active de la vocation guerrière du samourai .


Elle est l'image de la mort idéale, détachée des biens de ce monde, et de la précarité de la vie.


Cette mystique est typiquement nipponne ; "le mono no aware" : contemplation de la nature, attachement à leur pays, respect de la nature et de ses beautés.

A cette mystique on retiendra six composantes majeures :


* La nature éphémère de la fleur de cerisier : Celle-ci, au moment de sa floraison, tombe subitement, sans passer par le stade de la fanaison. On assimile ceci, aux bushi qui, à peine éduqué et entraîné au combat tombe brusquement et sans regret quand l'heure a sonné, avant même d'avoir eu le temps de vieillir.



* La pureté incarnée par le sakura, tout comme l'idéal du bushi est de se maintenir en état de pureté d'âme et de corps. J'accompagnerai cette pensée par une citation du livre Hagakure de Josho Yamamoto :


" Un vrai samouraï consacre tout son temps au perfectionnement de lui-même. "

* Le sublime parfum du sakura, qui est identique au nom honorable du samouraï qui fuit la lâcheté et s'efforce de laisser après sa mort un nom immortel et glorieux, doux comme le parfum. Le Samouraï s'efforcant tout au long de guider sa vie sur son code d'honneur et servant pleinement, honorablement espère laisser tout comme la marque du parfum du Sakura une trace, la mémoire de son nom comme étant un modèle de bravoure, de fidélité, de loyauté...



* La fragilité même du sakura , qui se détache sans regret de son support, comme le samouraï dont la belle mort est celle dépourvue de tout déshonneur.



* La perfection quant à sa nature biologique du sakura , à l'image du samouraï , qui dans son éthique, sa façon de vivre, sa voie doit faire preuve de perfection.



* La délicatesse du sakura , qui est semblable à l'âme du bushi, éduqué à la fermeté mais aussi à la délicate courtoisie et aux belles manières.



Pour résumer, une citation de Shimanzun : " Les samouraïs sont l'incarnation du bushidô, à travers les enseignements de la fleur de cerisier."

source : http://le.daisho.free.fr/sakuraetsamourai.htm
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 13:07

Histoire 1

"Dans une auberge isolée, un samouraï est installé à dîner, seul à une table. Malgré trois mouches qui tournent autour de lui, il reste d’un calme surprenant.

"Trois ronin (guerriers vagabonds, sans maître) entrent à leur tour dans l’auberge. Ils remarquent aussitôt avec envie la magnifique paire de sabres que porte l’homme isolé. Sûrs de leur coup, trois contre un, ils s’assoient à une table voisine et mettent tout en œuvre pour provoquer le samouraï. Celui-ci reste imperturbable, comme s’il n’avait même pas remarqué la présence des trois ronin. Loin de se décourager, les ronin se font de plus en plus railleurs. Tout à coup, en trois gestes rapides, le samouraï attrape les trois mouches qui tournaient autour de lui, et ce, avec les baguettes qu’il tenait à la main. Puis, calmement, il repose les baguettes, parfaitement indifférent au trouble qu’il venait de provoquer parmi les ronin. En effet, non seulement ceux-ci s’étaient tus, mais pris de panique ils n’avaient pas tardé à s’enfuir. Ils venaient de comprendre à temps qu’ils s’étaient attaqués à un homme d’une maîtrise redoutable. Plus tard, ils finirent par apprendre, avec effroi, que celui qui les avait si habilement découragés était le fameux maître : Miyamoto Musashi."

histoire 2


Alors que Tsukahara Bokuden traversait le lac Biwa sur un radeau, un des passagers, un autre samuraï, se vantait sans cesse de manier le sabre mieux que quiconque. Tous étaient à l'écouter mais Bokuden ne disait mot, détaché de la conversation. Vexé par ce manque d'intérêt, le samuraï alla voir Bokuden et lui demanda quelle était la raison de son silence, voyant qu'il était aussi samuraï. Alors Bokuden répondit:
"Mon art est bien différent du tien. il consiste non pas à vaincre les autres mais à ne pas être vaincu."
L'autre samuraï resta perplexe.
"Mais alors, quelle est ton école?" demanda t-il
"C'est l'art de combattre sans armes."
"Mais dans ce cas, pourquoi portes-tu des sabres?"
"Cela m'oblige à rester maître de moi pour ne pas répondre aux provocations. C'est un défi de tous les jours."
"Tu penses pouvoir combattre contre moi sans sabres?" lança le samuraï excédé.
"Pourquoi pas. Il est même possible que je gagne" fit Bokuden.
Sur ce, le samuraï ordonna qu'on les dépose sur le rivage, mais Bokuden proposa plutôt d'aller se battre sur une île où ils seraient à l'abris des regards et des attroupements. En vue de l'île, le samuraï sauta à terre, mais Bokuden se saisit alors de la perche du rameur et renvoya le radeau au loin, laissant le samuraï sur les berges de l'île. Il lui cria alors:
"Tu vois, c'est cela combattre sans armes!"


Ces deux légendes illustrent un principe capital de la Voie du Samouraï, selon lequel on doit chercher à vaincre sans combattre.


NB : ça ne marche pas contre les créatures de la Terre des Ombres, ils sont peut-être sourds !! Very Happy

source 1 : http://www.radio-canada.ca/par4/ind/musashi/intro.html
source 2 : http://bushido.over-blog.com/categorie-538210.html
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 13:39

En trainaillant sur le net, j'ai trouvé ceci... qui explique l'origine des cinq anneaux (pour rappel: eau, air, terre, feu, vide... oui, oui, les dragons élémentaires des ryushins... et qui doit rappeler bien d'autres choses aux amateurs de Rokugan)

Tout d'abord il est indispensable de présenter le personnage principal... Musashi Miyamoto. D'ailleurs tout ce qui suit est tiré de sa biographie sur wikipédia : Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Musashi_Miyamoto

Celui-ci est un - voir le - plus fameux duelliste et escrimeur que le japon ai connu...

Il combattit en duel et tua pour la première fois à 13 ans. Âgé de 17 ans, il participa à la bataille de Sekigahara (1600) qui vit la victoire de l'armée de Ieyasu Tokugawa suite à la mort de Hideyoshi Toyotomi. Engagé dans le camp des perdants, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille. Jusqu'à l'âge de 29 ans, il participa à une soixantaine de duels, la plupart avec un bokken alors que ses adversaires avaient des katana. Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13 avril 1612 contre l'autre plus grand escrimeur du Japon, Kojirō Sasaki, qu'il vainquit sur l'île de Funa grâce à un long bokken, taillé dans une rame du bateau qui l'y amenait. Il arrêta ensuite les duels puis fut chargé du commandement d'un corps d'armée du seigneur Ogasawara et participa au siège du château de Hara en 1638, lors de la révolte des chrétiens menés par Shirō Amakusa. À l'âge de 59 ans (1643) il part pour le mont Iwato, situé près de Kumamoto, où il s'installe dans la grotte de Regandô.


C'est dans cette grotte qu'il écrit le Gorin no shō, aussi appelé livre des cinq anneaux (ça y est, vous y êtes? ).

Vers la fin de sa vie, il médita et fit une introspection sur son passé et son expérience ; il en déduisit que les principes qu'il avait mis en œuvre dans son art martial (duels) pouvaient aussi être mis en œuvre non seulement en stratégie militaire (affrontement de masse) mais aussi dans tous les domaines. Le livre comporte cinq chapitres :

* Terre : grandes lignes de la tactique,
* Eau : se forger physiquement et spirituellement,
* Feu : tactique à appliquer dans les duels et les grandes batailles,
* Vent : critique des autres écoles de sabre,
* Vide : un énoncé de l'idéal du samouraï ; notons que la notion de vacuité en tant que but à atteindre est un thème récurrent dans les budō.

9 principes sont issus de ce traité, et ont influencé le bushido :

1. Éviter toutes pensées perverses.
2. Se forger dans la voie en pratiquant soi-même.
3. Embrasser tous les arts et non se borner à un seul.
4. Connaître la voie de chaque métier, et non se borner à celui que l’on exerce soi-même.
5. Savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose.
6. En toutes choses, s’habituer au jugement intuitif.
7. Connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas.
8. Prêter attention au moindre détail.
9. Ne rien faire d’inutile.


D'autre part, dans son ouvrage, Musashi décrit et prône un style à deux sabres utilisant un katana dans une main et un wakisashi dans l'autre, ce qui allait à contre-courant de la méthode traditionnelle qui consistait à tenir le katana à deux mains. Mais il n'explicite vraiment cette technique que dans une partie traitant de l'affrontement de plusieurs adversaires à la fois. En outre, les témoignages de ses nombreux duels ne laissent pas apparaître que Musashi ait lui-même utilisé deux sabres à la fois. La voie du guerrier telle que l'entendait Musashi passait par la maitrise de toutes les armes, Musashi ayant remporté des duels avec bokkens, katanas, wakisashis, les deux ensembles, ou même avec une rame lors de son duel avec Kojirō Sasaki.

En conclusion, si sa technique de combat à deux sabres ne s'est pas perpétuée, nous pouvons quand même dire qu'il influença notablement et durablement l'idéal du samouraï tel qu'il nous est parvenu...

PS: le Musashi en question était un Ronin... comme quoi...
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luern
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 13:41

en terme de GP .. le héros de la dernière histoire n'aurait il pas perdu un paquet d'honneur pour avoir refusé le duel ..?
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Padaw
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 13:57

et passer pour mort au cours d'un combat au niveau RP, c'est pas gégé, sauf si ta vie est plus utile que ta mort ...

Tu parles du livre des 5 anneaux, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il s'intitule "traité des cinq roues"

mais bon les traductions...
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Aelkim
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 14:19

Effectivement, ils mettent les deux traductions... roues, anneaux... du pareil au même Smile

Enfin, ça montre bien que le rp et la vie, c'est différent :p

Enfin bon, l'avantage d'être ronin c'est la liberté... t'as pas à te sacrifier pour ton maitre, puisque tu es ton propre maitre. En restant en vie, tu accomplie donc ta mission de sauver la vie de ton maitre Very Happy

Donc il ne perd pas d'honneur, au contraire, il devrait en gagner...

Ou comment détourner les règles du bushido pour un ronin
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Murasaki
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 14:33

Pour la deuxième histoire, il y a bien eu un duel, mais sur le plan spirituel... Donc pas de perte d'honneur, j'irais même jusqu'à dire qu'il en gagne, dans le sens où il respecte strictement sa parole. C'est le premier samouraï qui par impatience et agacement, réclame un duel. Or, l'impatience et l'agacement vont à l'encontre de l'idée d'imperturbabilité, illustrée par la première histoire. Calme et tempérance sont deux vertus essentielles du samouraï...
En infligeant une leçon humiliante à celui qui croit qu'un samouraï n'est honorable que par les armes, le samouraï (le vrai) a vaincu son adversaire, sans avoir à sortir son sabre: le plus bel exemple de victoire qui soit dans un duel d'honneur...
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Jeff
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 20:26

Ca, c'est un point de vue Kitsune. Va demander à un Kuma ce qu'il en pense...
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Mariko
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 20:39

"Traité des cinq roues", c'est le titre de l'œuvre traduite en français. Et si je ne m'abuse, le style de combat à deux sabre se nomme le Niten. D'ailleurs, en parlant de Musashi, si vous voulez en savoir plus, je vous conseille "La Pierre et le Sabre" suivi de "La Parfaite Lumière" d'Eiji Yoshikawa. J'ai lu ces deux romans qui relatent la vie de Musashi l'année dernière et je les ai trouvé très bons.
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Murasaki
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 20:48

Un Torayama aura bien plus tendance à régler cela par le sabre, c'est vrai. Cependant, ce n'est pas le sabre qui sert à gagner une guerre.
La pensée martiale orientale, tout comme la pensée occidentale, inclut la notion de réponse adéquate. Tu ne vas pas brandir l'arme nucléaire contre une bande de dix personnes, par exemple.
Là, même principe: pourquoi en venir aux armes quand tu peux te débarrasser de ton adversaire sans coup férir?
Certes, aux yeux d'un amateur de combats, la démonstration est fade. Pourtant, d'un point de vue purement esthétique, le combat est d'autant plus louable et honorable. En laissant la vie sauve à son adversaire impétueux, un tel samouraï se place dans la position du maître faisant la leçon à son disciple, lui permettant d'apprendre de son erreur, et, s'il est suffisamment réfléchi pour en tirer les enseignements, de progresser sur la voie du bushido.
Réduire le duel à sa dimension armée est une erreur qu'un bon samouraï n'est pas sensé faire!
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darholm
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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 21:08

Et pour ceux qui veulent une version plus "graphique" de l'oeuvre de Yoshikawa, je vous recommande Vagabond, merveilleusement illustré par Takehiko Inoué Wink



Darholm
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cerencov
Ronin



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MessageSujet: Re: Pensées du bushido   Pensées du bushido EmptyDim 17 Fév - 21:48

Pour revenir au mushin no shin je tiens à préciser (mais on s'en doute) que c'est très très balaize... SOn application effective est la fameuse "Garde sans garde" tirée d'ailleur du traité de Musahi.

A ce sujet, je conseille vivement, (pour ceux qui veulent pousser après les films et romans autours de la vie du Musahi) le livre suivant :

Miyamoto Musashi (1998) par Kenji Tokitsu.

Ce livre à plusieurs intérêts :

- il est centré autour de l'exégèse du traité des cinq trucs,
- c'est la publication de la thèse de Tokitsu en langues orientales, c'est donc plutôt sérieux comme bouquin et bien documenté,
- la dernière partie fait un peu le ménage autour du personnage Musahi, tentant de déterminer ce qui est vrai/faux/plausible dasn l'histoire de la vie de cette icone du japon,
- quand on a terminé "La parfaite lumière" on est bien content d'avoir du rab de Musahi !!! et de faire la part de l'histoire et du roman...

Sinon pour les pratiquant d'art martiaux il y a aussi toujours de Tokitsu (que je ne supporte pas trop personnellement mais certains de ces bouquins sont vraiment bien) :

Budô, le ki et le sens du combat

Vraiment un chouette bouqin. Il peu paraître un peu ésotérique mais ça explique quand même pas mal de trucs importants.
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