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 Le Grand Hall de Justice de kyuden Seigikami brûle...

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AuteurMessage
Yann
Shogun
Yann


Nombre de messages : 305
Date d'inscription : 31/01/2009

Le Grand Hall de Justice de kyuden Seigikami brûle... Empty
MessageSujet: Le Grand Hall de Justice de kyuden Seigikami brûle...   Le Grand Hall de Justice de kyuden Seigikami brûle... EmptyLun 20 Avr - 20:30

Ces événements se sont passés il y a deux ans maintenant. Alors jeune novice yamabushi sans expérience ni prestige, je m'efforçais de mener à bien les missions qui m'étaient confiées par mon daimyo Satori-sama.

Voici donc ce qui s'est passé ce funeste jour où kyuden Seigikami fut envahie par l'Ombre et détruite sous mes yeux. Voici ce que ma mémoire peut révéler.

Avant que le drame n'arrive, j'étais assise en position du lotus dans un coin discret du Grand Hall de Justice de kyuden Seigikami depuis un temps que je n'aurais pu estimer... le moment où Satori-sama, mon daimyo, m'a laissée là avec pour mission de faire des recherches approfondies en consultant les innombrables et inestimables manuscrits que renferment ce lieu me semblait déjà si lointain et il s'était passé tellement de choses également.

Pendant ma lecture silencieuse et studieuse, j'avais vu passer et repasser nombre de samourais dans ce Grand hall de Justice. Des membres du clan Seigikami, bien évidemment, mais aussi des membres d'autres clans comme elle-même, tous venus compulser différents ouvrage. Certains étaient appelés à interrompre leur lecture et m'avaient laissé en gardiennage les ouvrages dont ils comptaient bien reprendre plus tard la lecture, me faisant confiance quant à mon respect vis-à-vis de ce genre de service... service que je rendis tout naturellement en attendant le retour des possesseurs de ces ouvrages avec une infinie patience tout en poursuivant ma propre lecture.

Chose étonnante, une tenkaï du nom de Seigikami Fubuki fut surprise à son retour de constater que j'avais tenu parole et avait loué la constance des Saru. Je me rappelle encore de ses mots, maintenant...

"C'est un grand service que vous nous avez rendu là, Kyoko-san. Je tiens depuis longtemps le clan Saru dans la plus haute estime, mais je suis toujours étonnée lorsque un de ses membres fait preuve de pugnacité et de sérieux comme vous l'avez fait en cette occasion. L'on chante la combativité et la... réactivité des Torayama, la force des Kuma et la finesse des Karasu, mais ce ne sont pas les seuls clans qui restent fidèles à eux-même. Grâce à vous qui avez gardé ces écrits, non seulement l'argent utilisé pour leur achat n'est pas gâché, mais de nombreux Seigikami vont pouvoir les étudier. Soyez-en remerciée, Kyoko-san"

Etrange, vraiment, que l'on puisse considérer que respecter sa parole soit si louable, alors que cela me semble si évident.

Les méandres de ma mémoire m'amènent alors à revivre le seul événement qui m'eut détourné de ma mission: la cérémonie funéraire que j'ai pu célébrer devant ce même bâtiment afin d'accompagner le dernier voyage de quatres défunts samourais dont un jeune bushi Kumatsune que j'avais vu tomber lors d'un duel iaijutsu devant mes yeux. Ainsi ai-je pu aider un jeune hittokori du nom de Seigikami Kazuyoshi bien embarrassé par cette lourde tâche qui lui avait été donnée. C'est la troisième cérémonie que j'ai eu l'honneur de célébrer. Tout d'abord celle qui permit de rendre honneur à de nombreux samurai Kumatsune tombés dans une embuscade Yugi aux portes de kyuden Kuma. Ensuite celle de mon daimyo Daijiro-sama, son yojimbo Nobushige-sama et l'hitokiri nommé Karasu Satsujin qui les vaincut en duel. Enfin celui-ci. Le quotidien d'une yamabushi semble jonché de morts en ces temps troublés.

Je me rappelle m'être replongé alors dans ma lecture assidue, constante et impassible, comme si je disposais de plusieurs vies pour venir à bout de ce travail de fourmi... ignorant que tout allait basculer dans le chaos peu après.

Soudain des clameurs au loin se firent entendre, un bushi Seigikami fit irruption dans le Grand Hall de Justice, demandant de l'aide aux portes du kyuden car les troupes de l'Ombre attaquent avec à leur tête un oni, submergeant leur maigres défenses.

Que faire? Je regardai alors avec distance les événements et pesai dans la balance le choix cornélien qui s'offrait à moi. D'un côté interrompre ma lecture et venir en renfort pour défendre le kyuden. Mais je suis une piètre combattante et je n'influerai vraisemblablement pas sur le déroulement du combat. De l'autre s'acharner sur sa lecture pour donner une chance au précieux contenu du manuscrit que je compulsais de survivre à travers ma mémoire et l'enseignement que j'en ferai. Si j'arrivais à m'en sortir vivante, bien évidemment.

Je me rappelle avoir fermé les yeux et avoir médité un moment. Je m'en souviens très bien... comme si cela se pasait maintenant même.

Ma vie ne compte pas, pas plus que la survie d'un kyuden ou d'un clan. Ces choses sont éphémères par définition. Seul le savoir mérite d'être sauvegardé.

Je redouble alors d'efforts pour finir (et surtout mémoriser) entièrement les ouvrages qui se présentent à moi. Ma concentration est totale. Ma mission plus importante encore qu'à son origine. La survie d'un savoir était en jeu...

Les clameurs des combats se font plus faibles au fur et à mesure que les heures passent. Peut être l'Ombre est-elle finalement repoussée plus vite que prévue ? Non, pas vraiment. Les hurlements de panique et les bruits de fuite éperdue des citadins plongés dans un cauchemar de sang, de flammes et de destruction aveugle remplacent bientôt la fureur des combats, ce qui signifie en fait que les armées Seigikami avaient été annihilées. Un bruit sourd de pas se fait entendre aux portes du palais, un rapide combat, quelques explosions et la garde est à son tour annihilée. Les portes s'ouvrent avec fracas et la Horde entre, la terrible Kazan no Oni à sa tête...

Instant de vérité.

Je lève alors doucement la tête, un sourire aux lèvres. Je venais juste de finir la lecture de l'imposant livre qui trône devant moi, tout comme les rouleaux diverses qui sont éparpillés sur le sol. Je les ai tous lu et les ai tous mémorisé mot pour mot. Tout le savoir que renferme le Grand Hall de Justice est désormais en sécurité dans ma mémoire.

Kyuden Seigikami est condamnée, je le sais. De nombreux défenseurs sont tombés, je le sais. Je n'aurais rien pu faire contre cela, je le sais. Il me faut maintenant échapper à la Horde et l'oni qui la commande afin de pouvoir ré-écrire ces précieux ouvrages et que d'autres générations de glorieux membres de l'Empire du Soleil Rouge puissent eux aussi bénéficier de ce savoir.

J'abandonne là les manuscrits qui m'entourent. Kazan no Oni bloque alors l'entrée principale du Grand Hall de Justice. Ses nombreux bakemonos envahissent l'espace avec bruit, sifflant et vociférant. J'observe les lieux, analysant rapidement mais également calmement quelles options s'offrent encore à moi.

La voie amenant au dojo est encore accessible, si j'arrive à traverser une troupe gesticulante et menaçante de bakemonos.

Je m'élance.

Les coups de katanas pleuvent comme les gouttes d'une pluie d'été. Certains me manquent de peu, d'autres tranchent profondément dans ma chair. Mais la douleur ne m'empêche pas de me frayer un chemin. Je devais survivre pour transmettre ce savoir. Les bakemonos s'acharnent. J'hurle de douleur, mais continue. Je n'ai pas le droit de faillir. Submergée par la douleur, mon corps ne ressent plus rien... seul mon esprit continue de survivre. Je me rappelle alors un aphorisme qu'on m'avait enseigné au temple: « Ceux dont les desseins sont purs ont la force de ne jamais déchoir ».

Aurais-je cette force?

Une vive douleur dans le dos met fin à ces réflexions. Un katana entame ma chair délicate une dernière fois. Je perd connaissance devant la porte menant au dojo.

Dans mon inconscience, j'entends les hurlements bestiaux des bakemonos. Ils m'avaient laissée là, mourrante, et mettaient le feu au bâtiment sans se soucier de moi. Le rire de l'Oni me glace le sang et me fait sortir de mon semi-coma.

Ne pouvant accepter de faillir à ma mission, je rampe jusqu'à l'entrée du dojo. Personne ne me remarque.

Je me traîne, laissant une traînée de sang derrière moi et parviens à sortir du palais de kyuden Seigikami. Derrière moi, le feu et les clameurs de victoires de l'Ombre. Par force de volonté, je parviens à ne pas perdre connaissance.

Je continue.

Je rampe et me traîne jusqu'à être en sécurité, cachée dans les fourrés.

Un sourire orne mon visage sanguignolant avant de perdre connaissance.

Le savoir que renfermait ce kyuden, désormais en flamme, survivra.

Voilà ce qui s'est passé ce triste jour. Voilà ce que ma mémoire peut retranscrire.
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