Le forum officiel de SoleilRouge
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le forum officiel de SoleilRouge

Bienvenue sur le forum officiel du jeu.
 
Revenir au jeuRevenir au jeu  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -23%
EVGA SuperNOVA 650 G6 – Alimentation PC 100% ...
Voir le deal
77.91 €

 

 Les Chroniques de la Flèche Pale

Aller en bas 
AuteurMessage
lordmacclem
Ashigaru



Nombre de messages : 12
Date d'inscription : 10/01/2009

Les Chroniques de la Flèche Pale Empty
MessageSujet: Les Chroniques de la Flèche Pale   Les Chroniques de la Flèche Pale EmptyLun 20 Avr - 19:13

« Les hommes ne sont que des graines bringuebalées par les vents. Tout dépend où nous allons fleurir. »

La douce brise calme la guerre.

Partout , la poussière retombe sur les champs de bataille. Les hommes de l’Empire lèvent les yeux vers le Soleil couchant une fois de plus. L’Ombre n’est pas passée et se retire du combat pour le moment. Les guerriers lachent leurs armes et tombent au sol de fatigue sous le poids des blessures ou serrent fort leurs sabres en regardant les démons s’en aller pensant à la fois suivante. L’Empire a survécu et les hommes et les femmes vivent encore.

La douce brise purifie le monde.

Partout, le vent balaie la poussière, le sang séché et les morts qui déjà retournent à l’état de poussière. Les cadavres recouvrent les frontières de l’Empire et c’est cet empilement qui en marque les limites. La terre se joint au vent pour nettoyer le sol et dissiper les restes des champs de batailles.

La douce brise apaise les hommes.

Les troupes retournent dans leurs Kuydens, les blessés tenant les agonisants, les fusuis courant de mourant en mourant dans l’espoir de sauver des vies. Certains serrent les poings ou dissimulent leurs larmes en pensant à ceux qui sont tombés. La mort n’épargne pas les forts, les valeureux ou les courageux. Elle a prélevé son tribut sur l’Empire qui une fois encore a pu fournir le du.


Le vent balayait aussi Kyuden Yachu après la bataille. Les forces alliés Yachu et Kumatsune s’étaient opposées aux démons et maintenant leurs cadavres jonchaient le sol. Les démons avait été retardés par la bravoure de quelques uns mais Shiro Keika brulait et nombreux étaient ceux qui n’étaient pas rentrés. La cohorte de soldats en piteux état était de retour au Kyuden, le flot des blessés passait les portes tenues par les rares hommes encore valides. Ils se regardaient, heureux d’être en vie, peinés pour les morts, assoiffés, affamés, éreintés mais encore là.
Sur les murs du Kuyden, une silhouette voutée les regardait. De longs cheveux blancs filasses nimbaient son visage, balancés de gauche à droite par la brise. L’homme était grand et mince mais il paraissait écrasé par un poids quelconque. Ses faibles muscles semblaient avoir du mal à le porter. Ses vêtements étaient tachés par des jours de voyages, froissés comme s’il avait dormi avec pendant des jours. Son arc et son carquois qu’il portait au dos avaient connu des jours meilleurs comme leur propriétaire. Il soufflait difficilement et sa poitrine semblait avoir du mal à se soulever. S’appuyant sur son sabre et sur la pierre, l’homme réussit à se relever.

Un coup de vent souleva ses cheveux pales et on aperçut son visage. Il était pale, terriblement blanc, nul hale sur lui mais bien la marque caractéristique de la maladie sur un homme faible. Son visage fin et anguleux semblait harassé par des jours de souffrance. Ses yeux entre le bleu et le gris se perdaient au loin, s’égarant au-delà de ce que les hommes voyaient. Il contemplait abasourdi le champ de bataille plus loin où les corbeaux avaient commencé à festoyer. Le Mon Kitsune se voyait sur le haut de son dos quand il n’était pas masqué par ses cheveux toujours aussi blanc pur contrastant avec la saleté du reste.
Il s’appuya sur le rebord du mur et sur son katana pour se relever. Il parvint enfin à se tenir debout, non pas droit ou assuré plutôt tremblotant et indécis mais debout. Utilisant son arme comme une canne, il avança en clopinant dans les ruelles du Kyuden Yachu. Il manquait à chaque fois de tomber mais se rattrapait de justesse. Nul ne lui jetait un regard parmi la légion des blessés et des souffrants malgré qu’il soit seul à avancer à contre courant. Il marchait encore, se frayant un passage à travers la cohue des portes et de nouveau la brise fouetta sa figure, le revigorant. Il partit d’un pas plus alerte même si il avait toujours l’air de se trainer plus que d’avancer.

Il parvint aux premiers morts, leurs cadavres jonchant la plaine. L’odeur de décomposition ne perdurait pas chassée par les vents. Ses yeux ne s’attardèrent pas sur les premiers cadavres et il cessa de s’appuyer sur son sabre pour avancer. D’un pas vif, il se dirigea vers les morts les plus récents. L’air hagard et perdu, il cherchait des visages parmi les tombés. Il finit par buter sur une lame dépassant du sol et il s’affala dans un groupe de soldats Kumatsune morts ensemble. Il avait du suivre sa Shuno lors de la dernière résistance où cette dernière avait péri. Le sang encore frais coula sur sa joue ,tacha ses vêtements.

Isoroku n’avait jamais été un grand guerrier. Il n’était pas fort ou résistant et de plus cachait une tare à ses camarades. Il était effrayé par le sang et par l’idée d’en avoir sur lui. Cela l’avait conduit à être archer et faire quelques escarmouches mais jamais le sang de l’avait touché et nul ne l’avait découvert. Il sentait le liquide gluant couler sur sa joue, traverser la laine. Il s ‘imaginait recouvert et noyé par le sang et ses yeux commencèrent à s’exorbiter. Son corps se mit à frissonner dans une crise d’épilepsie. Il tentait de crier ,d’appeler mais nul son ne sortait de sa bouche secouée par des spasmes. Il revivait son passé, ressentait le sang de son père couler sur lui.

Ses yeux se posèrent sur une bannière Kitsune percée et son esprit s’envola loin. Il se releva subitement, la bave aux lèvres et fila en courant vers les marais du nord sans s’arrêter. Les rares hommes encore là, crurent voir passer un spectre, livide et blafard, tentant de crier sans pouvoir articuler, les yeux perdus au loin semblant les percer de leur regard.

En vérité, l’homme nommé Isoroku qui avait voulu combattre malgré les failles de son esprit en avait payé le prix. Il était devenu fou.
Revenir en haut Aller en bas
 
Les Chroniques de la Flèche Pale
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le forum officiel de SoleilRouge :: LES FORUMS GENERAUX :: LES CHRONIQUES-
Sauter vers: